Les troubles hormonaux chez la femme : comment les reconnaître et les traiter ?

Le rôle fondamental des hormones pour votre santé
La production d’hormones joue un rôle déterminant dans le bon fonctionnement de votre organisme. Les hormones féminines sont produites par différentes glandes dites endocrines, qui régulent des fonctions essentielles telles que le métabolisme, la reproduction, l’humeur et même la densité osseuse. Plusieurs hormones interagissent chez la femme afin d’assurer le bon fonctionnement du corps tout au long de la vie : les œstrogènes, la progestérone, les androgènes et les hormones thyroïdiennes sont les plus connues.
Les œstrogènes et la progestérone sont les principales hormones sexuelles féminines. Produites par les ovaires, elles régulent notamment le cycle menstruel et préparent l’organisme à une éventuelle grossesse : leur dysfonctionnement peut alors contribuer à une baisse de la fertilité, voire à une infertilité. Les œstrogènes influencent également la santé osseuse en maintenant une densité optimale, tandis que la progestérone joue un rôle clé dans l’équilibre hormonal et la régulation du cycle, en favorisant l’implantation de l’embryon et en stabilisant la muqueuse utérine. Ces deux hormones sont également impliquées dans la régulation de l’humeur, et leur fluctuation peut entraîner des symptômes tels que l’irritabilité ou la fatigue.
Les androgènes, y compris la testostérone, sont également présents chez la femme en moindre quantité que chez les hommes. Produits par les ovaires et, dans une moindre mesure, par les glandes surrénales, ces hormones influencent la libido, la répartition de la masse musculaire et la production de sébum. Un excès d’androgènes peut être à l'origine du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui se manifeste par de l’acné, une pilosité excessive ou encore des irrégularités menstruelles. À l’inverse, une carence en testostérone peut se traduire par une fatigue persistante et une baisse du désir sexuel.
Les hormones thyroïdiennes, quant à elles, sont essentielles au bon fonctionnement du métabolisme. Produites par la glande thyroïde située au niveau du cou, elles influencent la dépense énergétique, la régulation de la température corporelle et la gestion du poids. Un déséquilibre thyroïdien peut impacter votre santé de différentes manières : la carence en hormones thyroïdiennes (hypothyroïdie) entraîne une prise de poids, une fatigue importante et une baisse du moral, tandis que l’excès d’hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie) provoque une perte de poids rapide, une nervosité excessive et des troubles du sommeil. Ces variations hormonales peuvent également affecter la fertilité et le bon déroulement du cycle menstruel.
Un trouble hormonal affecte la santé physique et émotionnelle des femmes, et toute perturbation peut générer des symptômes parfois difficiles à identifier.
En savoir plus
Connaissez-vous les troubles de la thyroïde ?
Les dysfonctionnements de la thyroïde touchent 200 millions de personnes dans le monde. En France, cela concerne 1 personne sur 10. À l’occasion de la journée mondiale, le 25 mai, décryptons ensemble les troubles de la thyroïde afin de minimiser leur impact.
Une santé au féminin sujette aux troubles hormonaux
Le corps féminin traverse plusieurs étapes majeures au cours de la vie, chacune marquée par des fluctuations hormonales importantes. Ces variations influencent non seulement la fertilité, mais aussi le métabolisme, l’humeur et le bien-être général. Ces bouleversements, bien que naturels, peuvent engendrer des symptômes inconfortables et nécessitent parfois un accompagnement médical.
La puberté : une fluctuation hormonale pour un passage vers l’âge adulte
La puberté est le premier grand tournant hormonal dans la vie d’une femme. Sous l’effet des œstrogènes et de la progestérone, le corps se transforme pour se préparer à la reproduction : les seins se développent, les hanches s’élargissent et le cycle menstruel débute. Ces modifications physiologiques s’accompagnent parfois d’acné et d’une gestion émotionnelle parfois plus difficile, car ces variations hormonales influencent les neurotransmetteurs du cerveau. Certaines jeunes femmes souffrent également de cycles irréguliers, de douleurs menstruelles intenses ou de syndromes prémenstruels marqués.
Sur le plan biologique, la puberté signe le passage vers l’âge adulte : la jeune fille devient une femme en mesure de donner la vie.
La grossesse : une phase de grands bouleversements hormonaux
Dès les premières semaines de la grossesse, le taux de progestérone et d’œstrogènes augmente considérablement pour soutenir le développement du fœtus et préparer le corps à l’accouchement. L’organisme produit également des hormones spécifiques qui servent de marqueurs pour les tests de grossesse : la plupart d’entre eux détectent la gonadotrophine chorionique humaine (hCG), une hormone associée à la formation du placenta. Ces fluctuations hormonales ont également des répercussions physiques et émotionnelles. De nombreuses femmes enceintes souffrent ainsi de nausées ou sont sujettes à une prise de poids, une fatigue intense, une hypersensibilité ou des troubles de l’humeur.
Après l’accouchement, la chute brutale des hormones peut entraîner un « baby-blues » ou, dans certains cas, une dépression post-partum nécessitant un accompagnement médical. La période postnatale est également marquée par des ajustements hormonaux liés à l’allaitement et au retour des cycles menstruels.
La ménopause : un épisode parfois compliqué dans la vie d’une femme
La péri ménopause désigne la période qui précède la ménopause et peut débuter vers 40 ans. Elle dure généralement de 2 à 4 ans et se traduit essentiellement par des cycles menstruels irréguliers, des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes et des troubles de l’humeur.
La ménopause marque ensuite la fin de la fertilité et s'accompagne d’une diminution progressive de la production d’œstrogènes et de progestérone. Ces bouleversements hormonaux provoquent des symptômes variés tels que des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, une prise de poids, une sécheresse vaginale ou encore des troubles du sommeil.
La baisse des œstrogènes affecte également la densité osseuse, augmentant les risques d’ostéopénie et d’ostéoporose. Elle peut avoir un impact sur l’humeur, favorisant l’anxiété et la dépression. Des solutions existent pour soulager certains symptômes liés à la ménopause, allant de l’adaptation du mode de vie aux traitements hormonaux substitutifs.
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Prévenir les troubles hormonaux féminins
Les troubles hormonaux affectent de nombreuses femmes. Une hygiène de vie optimale vous aide à prévenir l’apparition ou l’aggravation de certains troubles hormonaux.
Une alimentation équilibrée joue un rôle essentiel dans la prévention des déséquilibres hormonaux, et limite le risque de développer certaines maladies métaboliques telles que le diabète de type 2. Vous devez consommer quotidiennement des fruits et des légumes, des produits laitiers pour leur apport en calcium, des féculents et des protéines végétales ou animales, et privilégier les acides gras insaturés aux acides gras saturés. Les acides gras insaturés sont notamment présents dans les huiles d’olive, d’arachide, de colza, de sésame, de tournesol, de noix et de pépin de raisin, ainsi que dans les poissons gras. A noter, le thon est à consommer avec modération (pas plus d’une boîte par mois, en raison de la présence de mercure), surtout en cas de grossesse ou pour les enfants de moins de 30 mois. Préférez les poissons petits et jeunes, qui contiennent des omégas 3 mais moins de mercure maquereaux, sardines, roussette, harengs, anchois, flétan. Il est également recommandé de limiter la consommation de charcuterie, de beurre et de produits ultra-transformés.
Une activité physique régulière compense certains risques associés à des fluctuations hormonales. Il est notamment recommandé aux femmes en période de ménopause afin de limiter la perte musculaire (sarcopénie) et la perte de masse osseuse (ostéoporose). Un excès de sport peut cependant avoir des conséquences inverses : les sportives de haut niveau qui suivent un entraînement très intensif peuvent constater une baisse de la sécrétion d’oestrogènes et de progestérone.
Un rythme de vie régulier peut atténuer les troubles du sommeil en cas de changement ou de dérèglement hormonal. Des exercices de relaxation peuvent réduire les troubles anxieux et contribuer à réguler la production de cortisol, dont l’excès peut provoquer du stress et dégrader votre sommeil. Vous évitez ainsi d’entrer dans un cercle vicieux où la fatigue aggrave l’irritabilité et les autres symptômes.
Détecter et traiter les troubles hormonaux féminins
Vous pensez être affectée par un trouble hormonal ? Des traitements médicaux peuvent soulager les symptômes et contrer les effets sur la santé de ces déséquilibres.
Connaître les symptômes associés à un dérèglement hormonal
Plusieurs symptômes peuvent faire suspecter un trouble hormonal chez la femme.
Ces manifestations peuvent être physiques et prendre des formes variées telles qu’une perte ou une prise de poids soudaine et inexpliquée, des éruptions cutanées, l’apparition d’acné ou une sécheresse de la peau, une transpiration excessive, une plus grande sensibilité au froid et à la chaleur, des maux de tête, une envie fréquente d’uriner ou des difficultés à concevoir un enfant.
Un dérèglement hormonal peut également se traduire par des symptômes psychologiques tels qu’une baisse de la libido, une fatigue, une irritabilité, une anxiété, une dépression, des troubles du sommeil…
Certaines femmes peuvent constater des règles irrégulières, une sensibilité accrue au niveau des seins ou une voix anormalement grave.
Des traitements efficaces contre les troubles hormonaux féminins
Votre médecin traitant est votre interlocuteur privilégié si vous vous interrogez sur votre état de santé. Il vous orientera le cas échéant vers un endocrinologue, médecin spécialiste du système hormonal et endocrinien.
La phytothérapie peut soulager certains signes de la ménopause. L’Organisation mondiale de la santé admet ainsi comme « cliniquement prouvé » l'usage de l'actée à grappes noires pour soulager certains symptômes tels que les bouffées de chaleur, la transpiration excessive, les troubles du sommeil et l’irritabilité. Certains laboratoires proposent également des gélules à base de plantes riches en phytoestrogènes comme le soja, le trèfle rouge ou les cônes de houblon. Vous prenez un traitement médicamenteux ? Demandez toujours conseil à votre pharmacien ou à votre médecin traitant pour prévenir toute interaction, notamment si vous avez souffert d’un cancer hormonodépendant (sein, ovaire…).
Des traitements hormonaux de substitution peuvent compenser les dérèglements liés au dysfonctionnement d’une glande ou soulager les symptômes liés à la ménopause.
Un contraceptif hormonal peut modifier le cycle menstruel et atténuer certains symptômes associés.
Votre complémentaire santé peut couvrir le ticket modérateur dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Les contrats les plus protecteurs remboursent également tout ou partie des éventuels dépassements d’honoraires.
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