#Objectif bien-êtreMis à jour le :

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Le végétarisme est-il bon pour la santé ?

Il y a quelques décennies, le fait de ne pas consommer de protéines animales pouvait paraître marginal. C’est loin d’être le cas aujourd’hui. Devenir végétarien est non seulement beaucoup plus accessible, mais aussi bénéfique pour la santé et l’environnement.

Le végétarisme, c’est quoi ? 

Cette pratique alimentaire consiste à enlever les chairs animales au profit de protéines végétales. Une personne végétarienne ne mange pas de viande, de volaille, de gibier, de poisson, de crustacé ou de sous-produit d'abattage d'animaux (peau, os, corne et sabots, sang, graisse et abats).

Il existe plusieurs types de pratiques végétariennes, les plus courantes sont :

  • Ovo-lacto végétarien : la personne évite toute chair animale mais tolère les produits laitiers et les œufs.
  • Lacto végétarien : la personne évite la chair et les œufs d'animaux mais tolère les produits laitiers.
  • Ovo-végétarien : la personne évite tous les produits d'origine animale (viande, volaille, poisson mais aussi produits laitiers) sauf les œufs.

Vous ne mangez pas de viande rouge ou de volaille mais consommez du poisson ? Alors vous êtes considéré comme « pescatariens » (ou pesco-végétarien) et vous ne relevez donc pas techniquement pas de la définition du végétarisme.  

Le végétalisme diffère également du végétarisme puisqu’il exclut la consommation de tous les produits d’origine animale, y compris ce qui ne relève pas du corps de l’animal, comme le lait, les œufs, le miel ou la gélatine.

Plus stricte encore, le véganisme est un mode de vie qui exclut tout produit issu de l'exploitation animale. Une personne qui est végan ne va pas acheter quelque chose fabriqué à partir de cuir, ne porte pas de fourrure, n'utilise pas de cosmétiques testés sur des animaux. De même, elle ne va pas au zoo ou au cirque. 


 

Quelles sont les motivations des végétariens ?

Parmi les plus répandues, on peut citer des raisons éthiques, des convictions environnementales, des croyances religieuses, mais aussi des préoccupations de santé et de bien-être. De plus en plus de personnes s’y tournent également dans une logique de consommation responsable. 

Un coup de pouce pour la planète

Le végétarisme a de multiples bienfaits, et notamment pour notre environnement. C’est même un levier pour lutter contre le changement climatique.

L’élevage génère une quantité importante d’émissions polluantes. Selon l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae), l’agriculture représente 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. À lui seul, l’élevage est responsable de 60 % de ces émissions. Dans le détail, il concentre 16 % des émissions de méthane à l’échelle de la planète.

L’élevage nécessite aussi de consommer beaucoup d’eau et de terres agricoles, plus que pour la production végétale. Par exemple, il faut 7 900 litres d’eau pour obtenir un kilogramme de protéines carnées (contre 4 650 litres pour un kilogramme de protéines végétales).

Les animaux d’élevage produisent aussi des milliers de tonnes de déjections chargées en nitrates et en phosphates. Ces dernières polluent durablement les sols, mais aussi les nappes phréatiques.

En adoptant un régime végétarien, vous contribuez donc à réduire votre empreinte carbone et vous privilégiez une alimentation plus durable. 

Quels sont les bienfaits du végétarisme pour la santé ? 

Saviez vous que le végétarisme peut avoir de nombreux bienfaits pour votre santé ? Oui, si vous planifiez soigneusement vos repas, et respectez le principe d’une alimentation variée et équilibrée.

Un cœur et des artères en bonne santé 

Pour compenser le fait que vous ne mangiez plus de viande, vous allez vous tourner vers une alimentation végétale, et ainsi consommer beaucoup plus de fruits et de légumes.

Cette alimentation riche en fibres et très faible en gras saturés permet de réduire de façon significative le taux de cholestérol et de triglycérides sanguin. Or, ils font partie des principales causes de maladies cardiaques, de l’hypertension et du diabète.

Vous êtes intéressé par le mode végétarien ? pour vous garantir une alimentation variée et équilibrée n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant ! 

Des fibres protectrices 

Le régime végétarien est un régime riche en végétaux. Or quels nutriments les végétaux sont les seuls à contenir ? Des fibres. Une alimentation végétale permettrait de consommer en moyenne 50 % de fibres de plus qu’une alimentation omnivore. Les fibres ont énormément de bienfaits sur la santé : elles favorisent la régularité de l’appareil digestif, ont un effet protecteur contre plusieurs types de cancers, tels que le cancer du côlon. Attention toutefois à ne pas en abuser sous peine d’obtenir l’effet inverse (diarrhée, irritation du colon…) notamment quand les végétaux sont crus. Il faut toujours conserver un équilibre. 

La réduction de certains risques 

Saviez-vous que certains types de viandes transformées, comme les charcuteries, sont classées comme cancérogènes par l’Organisme mondial de la santé (OMS) ? 

AESIO MUTUELLE

Complémentaire santé et prestations bien-être

Selon les formules et les contrats, votre couverture complémentaire santé peut proposer des garanties qui vous apportent un meilleur bien-être au quotidien. Quelles dépenses sont couvertes par ces garanties ? Y avez-vous droit ?

Selon l’OMS, des études scientifiques ont notamment démontré que la consommation de 50 grammes de viande transformée par jour augmenterait le risque de cancer du côlon de 18%.

De plus, une étude récente publiée dans la revue de la Société américaine de néphrologie, avec un suivi moyen de 15,5 ans sur 63 000 personnes, conclut qu'une consommation régulière de viande rouge est associée à un risque accru de développer une insuffisance rénale. 

Enfin, en ne mangeant pas de viande, vous évitez les infections reliées aux bactéries ou aux virus présents dans celle-ci (H. pylori, Campylobacter, encéphalopathie spongiforme bovine, etc.)

Bien sûr, l’équilibre tient une fois de plus une place primordiale et si le végétarisme constitue une alternative possible, il vous faudra faire preuve d’une grande vigilance vis-à-vis des équivalences. 

Vous aimez la viande ?

Pas de problème ! Santé publique France recommande de privilégier la consommation de volaille (poulet, dinde…) et de limiter la consommation des autres viandes (bœuf, veau, mouton, porc…) à 500g par semaine, en privilégiant les morceaux les moins gras (escalope de veau, bavette, steak haché à 5% de matières grasses…).  

Est-ce qu’être végétarien est dangereux ?  

l y a quelques années, on considérait qu’opter pour un régime végétarien aboutissait inévitablement à la création de carences nutritionnelles, déréglant l’organisme. Mais aujourd’hui, de nombreuses recherches ont démontré que ce n’est pas forcément le cas, à condition de veiller à certains apports nutritionnels indispensables, comme nous l’avons vu précédemment.  

Le végétarisme peut présenter un danger pour les personnes qui n’adoptent pas une alimentation suffisamment variée et négligent de nombreux nutriments. Les risques de carences en fer, en vitamine B12, voire d’anémie sont élevés.

Si vous voulez commencer un régime végétarien, il faut faire preuve de vigilance et d’organisation.  

Avec un peu de planification, un régime végétarien peut répondre aux besoins des personnes de tous âges, mais sans contrôle, il aboutit toutefois rapidement à l’effet inverse.

C’est pourquoi il faut vous montrer particulièrement vigilant, surtout si vous faites partie des personnes physiquement plus vulnérables (enfants, adolescents et femmes enceintes ou qui allaitent, séniors…).  

En effet, si vous ne mangez que des pizzas au fromage, des gâteaux, des pâtes et des bonbons, vous êtes techniquement végétarien, mais vous n’aurez aucun des bienfaits de ce régime. Au contraire, vous risquez de nuire fortement à votre santé.

De la même manière, si vous ne mangez que des légumes et des fruits, vous bénéficierez d’un très bon apport en fibres et vitamines, mais risquez de sérieuses carences en protéines et lipides et minéraux.  

Focus sur la vitamine B12

Une autre source de vigilance est l’apport en cobalamine, que l’on connaît mieux sous le nom de vitamine B12. Cette vitamine agit pour l’entretien global du sang et du système nerveux, ce qui la rend essentielle au bon fonctionnement du corps humain.

L’Union européenne nous recommande ainsi d’en consommer 2,5 µg chaque jour. Si certains produits d’origine végétale en contiennent, comme ceux à base de soja, la spiruline, les céréales ou la levure de bière, cela reste en faible quantité. Nous en trouvons principalement dans les produits d’origine animale, c’est pourquoi les associations véganes, végétaliennes ou végétariennes sont unanimes : il est indispensable de s’interroger sur l’apport de cette vitamine dès l’arrêt de la consommation de produit animal.

Si vous décidez d’opter pour l’un de ces régimes, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre médecin traitant afin de voir ensemble la solution la plus adaptée et de vous éviter toutes carences en Vitamines B12   

Conseils pour opter pour une alimentation végétarienne

Pour vous assurer une bonne santé et profiter de tous les avantages du végétarisme, veillez à respecter certains dosages, à bien contrôler les portions et à lire les étiquettes des aliments achetés.

Cela nécessite d’avoir en tête des propriétés nutritionnelles de chaque aliment et les quantités précises à adopter.

C’est pourquoi nous vous recommandons fortement de consulter un professionnel de santé (médecin traitant, diététicien-nutritionniste, etc.) qui vous guidera dans vos nouvelles habitudes alimentaires.  

Avec la complémentaire santé AÉSIO mutuelle, vous pouvez bénéficier d’une prise en charge des consultations en nutrition ou diététique, selon votre contrat.  

Dans tous les cas,

À chaque situation ses recommandations

Contrairement à des idées reçues tenaces, le végétarisme peut convenir à tous les âges, en respectant des règles simples :  

  • Pour les enfants, il est important de veiller aux apports nutritionnels essentiels, notamment avec des aliments riches en fer (lentilles, pois chiches, tofu, œufs, noix, céréales enrichies…), en calcium, en vitamine B12 (produits laitiers, œufs…) en oméga-3 (œufs, graines de lin, chia…). Des suppléments en vitamine D sont également recommandés.

  • Chez la femme enceinte, il est possible de pallier les acides aminés fournis par les protéines animales par des légumineuses (haricots blancs et rouges, lentilles…), des céréales (riz, quinoa…) et des oléagineux (noix…). Pour maintenir un apport satisfaisant de fer, vous pouvez vous tourner vers les légumes verts, les algues, les légumineuses, les oléagineux, à consommer en plus grandes quantités. Il est aussi conseillé de prendre des compléments alimentaires à base de fer.

  • Les sportifs, quant à eux, peuvent compter sur les protéines végétales pour couvrir leurs besoins et pour bien récupérer. Pour cela, il est essentiel de varier les sources de protéines pour obtenir tous les acides aminés essentiels, et de surveiller l’apport en fer, calcium, zinc et vitamine B12. Des collations riches en protéines végétales, comme les smoothies aux fruits et graines, les barres aux noix ou les houmous avec pain complet peuvent aider avant ou après l’effort.

Quelle que soit votre situation, pensez toujours à demander l’avis d’un professionnel de santé (médecin, nutritionniste…) pour obtenir des conseils adaptés et éviter toute carence. 

Sur le même sujet

Comment aider un étudiant à avoir une alimentation équilibrée ?

Voici quelques conseils simples pour aider Tanguy à – bien – remplir son frigo. Avec vos conseils pratiques de parent pour l'accompagner à faire ses repas, l’envoyer faire ses courses avec sa liste et l’encourager à cuisiner plus sainement. En commençant avec une recette de wrap, facile, rapide et gourmande, que vous trouverez à la fin de cet article.

Quels sont les éléments nutritifs importants ?

Pour garantir l’équilibre, la connaissance est nécessaire. Pour satisfaire tous vos besoins nutritionnels, apprenez à connaître les éléments nutritifs auxquels vous devez porter une attention particulière.   

Il est essentiel de veiller à compenser les apports en protéines. Et il n’y a pas qu’en mangeant des animaux qu’on peut y avoir accès. Ainsi, aux fruits et légumes, vous ajouterez des légumineuses, des noix, amandes, et des graines.

Voici les aliments d’origine végétale qui contiennent des protéines :  

  • Les céréales notamment complètes : riz, quinoa
  • Les légumineuses : lentilles, fèves, graines, pois cuits, pois chiches, haricots rouges, soja…
  • Les arachides et le beurre d’arachides
  • La plupart des noix et des graines : cajou, graines de chia, lin, courge, chanvre…
  • Tous les produits à base de soja : yaourts, lait, tofu, tempeh (pâte à base de soja fermenté, la protéine végétale texturée ou texturisée (soja déshydraté amalgamé à de la farine de soja)
  • Le seitan (aliment fabriqué à base de gluten de blé)…
  • Les produits laitiers et les œufs si vous en consommez  
  • Les champignons  

Le type de fer qui se retrouve dans la viande (fer hémique) est plus facilement absorbé que le fer des plantes (fer non hémique). Cela ne veut pas dire que le déficit ne peut pas être évité. Pour cela, combinez des aliments contenant du fer non hémique avec des aliments riches en vitamine C (agrumes, orange, kiwi, clémentine, tomates, brocoli…).  

D’autres bonnes sources végétales de fer peuvent être les légumes aux feuilles vert foncé (choux vert, épinard…), ainsi que dans tous les aliments vus précédemment. 

Le calcium est fondamental pour avoir une ossature solide.

Vous pouvez en trouver dans les produits laitiers et, si vous suivez un régime ovo-végétarien, sachez que vous en trouverez aussi dans les amandes, les graines de sésame, les boissons à base de soya, d’amandes ou de riz, le tofu, les légumes vert foncé et la mélasse noire (sirop épais obtenu à partir de la sève de canne à sucre).  

Faites preuve aussi de vigilance vis-à-vis des vitamines, telles que :

  • La vitamine D : soleil, produits laitiers, boissons de soya, d’amandes ou de riz, champignons. 
  • La vitamine B12 : levure nutritionnelle, laits de soja et d'amandes, céréales enrichies.
  • La vitamine B9 : Lentilles, haricots, pois, légumes à feuilles vert foncé, asperges, brocolis, avocats, bananes, mangues, oranges, noix, graines de chia et de lin.   

De même, il est important de remplacer les graisses saturées et les aliments transformés par de bonnes graisses, comme celles contenues dans le saumon, l’avocat ou les amandes, par exemple.  

Pour un repas végétarien équilibré 

Prévoyez :

  • Une moitié de légumes et de fruits 
  • Un quart d’aliments à grains entiers (quinoa, riz brun, avoine…) 
  • Un quart d’aliments protéinés (haricots, lentilles, tofu, fromage…) 
  • Du gras (oléagineux, huile d'olive, avocat, amandes, huile de colza…) en petite quantité. Par exemple, une portion de matière grasse pour un repas pourrait être deux cuillères à soupe d’huile. 
  • De l’eau  

A savoir !  Manger de la viande n’est pas un problème mais si pour diverses raisons vous souhaitez passer le pas et vous mettre au végétarisme, vous n’êtes pas obligé d’arrêter brusquement du jour au lendemain. Au contraire, il est plutôt recommandé d’y aller par étape et de diminuer votre consommation petit à petit. 

Manger végétarien fait-il maigrir ?  

Certaines personnes se tournent vers le végétarisme dans le but de maigrir, le voyant alors comme un régime amincissant. Il est vrai que les personnes qui suivent un régime végétarien ont globalement un Indice de masse corporelle (IMC) plus bas que la moyenne. Cela est notamment dû au fait que, comme vu plus haut, la bonne application de ce régime requiert du contrôle et de l’équilibre.

Néanmoins, il est important de préciser qu’une alimentation végétarienne est un choix de mode de vie et non une alternative minceur.

Si vous désirez perdre du poids, mieux vaut vous tourner vers un régime adapté à vos besoins et à vos habitudes de vie. Parlez-en à votre médecin traitant. 

Rédigé par : Clotilde Chevalier

À lire aussi