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Méningite B : prévenir et protéger votre famille

Nous connaissons tous le nom de cette maladie contagieuse aux conséquences pouvant être rapidement graves. C’est pourquoi il est important de savoir déceler les premiers signes de cette infection bactérienne et, surtout, de faire vacciner vos enfants dès le plus jeune âge.
Homme se tenant la nuque

Après une période de deux années de faible incidence, qui s’explique notamment par la mise en place des gestes barrières et de la distanciation imposés par la pandémie de Covid-19, Santé publique France constate une augmentation significative des infections invasives à méningocoque (IIM). L'émergence depuis l’hiver dernier d'un nouveau variant de méningocoque B est également préoccupante.

Qu’est-ce que la méningite B ?

La méningite bactérienne est la forme la plus dangereuse et la plus courante de la maladie. Il s’agit d’une inflammation des méninges, membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière, et qui contiennent le liquide cérébrospinal. La contamination au méningocoque B se fait lors de contacts proches et prolongés (moins de 1 mètre) avec une personne déjà porteuse de la bactérie, qu’il s’agisse d’un porteur sain ou d’une personne malade. La transmission se fait par voie aérienne ou par la salive. En revanche, la bactérie ne survit pas sur les objets et les surfaces.

Des épidémies sévissent dans le monde entier

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on recense au moins 500 000 cas/an. C’est dans la région d’Afrique subsaharienne appelée « ceinture africaine de la méningite » que la morbidité est la plus forte. En France, les infections graves à méningocoques touchent environ 600 personnes par an (deux tiers de méningites, un tiers de septicémies). L'Institut Pasteur a déjà recensé 365 cas en 2023 (cumul sur sept mois à fin juillet) contre 270 en moyenne les années antérieures pour la même période.

Quels sont les principaux risques encourus ? 

La méningite bactérienne est une urgence médicale. Selon l’OMS, la méningite bactérienne est particulièrement préoccupante. Environ 1 personne sur 10 atteintes de ce type de méningite en meurt et 1 sur 5 présente des complications graves.

Dans 20% des cas, la méningite à méningocoque peut se traduire par des complications plus ou moins graves, et plus particulièrement lorsqu’elle touche les enfants : perte d’acuité auditive et surdité, troubles visuels, de l’attention, difficultés scolaires...

Qui est plus particulièrement concerné ?

Tout le monde, à tout âge, peut être touché par la méningite B. Pour autant ce sont, le plus souvent, les nourrissons, les enfants âgés de 1 à 4 ans et les jeunes adultes non protégés de 15 à 24 ans qui sont les plus exposés au risque de contracter la maladie. Celui-ci est aussi plus important si vous êtes une personne immunodéprimée ou travaillant dans un laboratoire de recherche sur le méningocoque.

Apprenez à reconnaître les symptômes du méningocoque B

Parce que les symptômes peuvent parfois être confondus avec ceux d’une grippe ou d’une gastro-entérite, il est vital de consulter au plus vite votre médecin traitant ou de contacter les Urgences (15 ou 112). Ils sauront établir un diagnostic fiable.

  • Forte fièvre ;
  • Maux de tête intenses ;
  • Intolérance au bruit ou à la lumière ;
  • Raideur de la nuque ;
  • Courbatures ;
  • Vomissements ;
  • Troubles de la conscience ;
  • Purpura (taches rouges et violacées) …

Dans le cas d’un bébé, il s’agira de détecter tout comportement inhabituel : geignements et pleurs incessants, irritabilité, somnolence anormale, refus de s'alimenter, teint gris ou marbré…

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Comment le diagnostic est-il confirmé ?

Une fois l’examen clinique réalisé et le diagnostic établi, l’hospitalisation en urgence est indispensable. Une ponction lombaire est généralement effectuée (prélèvement de liquide céphalorachidien entre deux vertèbres) pour permettre de distinguer s’il s’agit d’une méningite virale ou bactérienne. La réalisation d'un antibiogramme en laboratoire permet d’adapter le traitement antibiotique adapté au germe responsable de la maladie.

Des examens complémentaires sont parfois nécessaires :

  • Analyses sanguines : bilan biologique, hémocultures, dépistage du VIH (la méningite est l’une des maladies opportunistes liée au VIH) ... ;
  • Électroencéphalogramme ;
  • Scanner ;
  • IRM du cerveau si des complications sont à craindre.

Quel est le traitement le plus efficace ?

En raison de la gravité de la maladie et des risques encourus en raison de son évolution très rapide, un traitement antibiotique (cefotaxime, ceftriaxone) doit être administré au plus vite. Il est effectué par voie intraveineuse durant une période de 4 à 7 jours. Sachez que si vous avez été en contact avec une personne atteinte de méningococcie, la prise rapide d’antibiotiques peut atténuer de manière importante le risque de transmission.

La vaccination reste le meilleur rempart contre la maladie

Des études observationnelles récentes menées au Royaume-Uni, au Portugal et en Espagne montrent une efficacité de 60 à 80 % contre ces infections invasives de méningocoques du sérogroupe B chez les enfants vaccinés. Contrairement au vaccin contre le méningocoque C, la France n’impose pas la vaccination contre les infections à méningocoque de type B. Elle est cependant fortement recommandée, surtout pour les nourrissons qui constituent la classe d'âge la plus vulnérable. 

La vaccination doit être effectuée très tôt

Dès l'âge de 2 mois et avant l'âge de 2 ans, vous pouvez la faire réaliser au cabinet de votre médecin traitant, de votre pédiatre ou d’un infirmier. Elle peut être aussi effectuée en PMI ou dans un centre de vaccination. Elle est remboursée à 65% par l’Assurance maladie, sur prescription médicale, la différence est prise en charge généralement par votre mutuelle.  

Le calendrier vaccinal prévoit normalement une première dose à l’âge de 3 mois, une deuxième à 5 mois et, enfin, une dose de rappel à 12 mois (M3, M5, M12). Les enfants âgés de plus de 2 ans, les adolescents et les adultes présentant un risque continu d’exposition à une infection méningococcique doivent recevoir une injection de rappel tous les 5 ans.

Comme de nombreux vaccins, ses effets secondaires sont bénins et momentanés : fièvre, perte d'appétit, somnolence, éruption cutanée, petite douleur au point d'injection…

En dehors d’une allergie connue à l’un des ingrédients du vaccin, il est donc fortement conseillé de protéger ceux que vous aimez en les faisant vacciner !

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