Quels changements dans votre corps sont dus à la ménopause ?
Que désigne le terme "ménopause" ?
La ménopause est un phénomène physiologique naturel, qui peut intervenir à différents âges selon les femmes, le plus souvent entre 44 et 55 ans.
En regardant de plus près le mot "ménopause", l’étymologie est plus que claire : méno veux dire menstrues (menstruation) et pause cessation (faire cesser). En d’autres termes la fin des menstruations !
Cette étape marque la fin de la fonction reproductive de notre corps, mais également un changement hormonal majeur qui entraîne différents types de symptômes (bouffées de chaleur, douleurs articulaires, et troubles de l’humeur) dont la typologie et l’intensité varient selon les femmes.
Comment savoir si vous êtes ménopausée ?
La ménopause apparaît progressivement, ce n’est pas un phénomène qui survient du jour au lendemain. Au contraire, la ménopause débute par une période de transition, qui peut durer jusqu’à 8 ans, appelée "périménopause".
Cette période de transition est reconnaissable par de nouveaux symptômes, comme une accentuation du syndrome prémenstruel : ventre gonflé, douleurs, irritabilité, déprime… mais également par des règles et ovulations irrégulières, des bouffées de chaleur ou des suées nocturnes.
Pas d’inquiétudes mesdames, ces effets s’atténuent ou disparaissent avec le temps, et sont présents le plus souvent les 2 ou 3 premières années seulement.
Le saviez-vous ?
- La ménopause est déclenchée lorsque le nombre de follicules ovariens descend en dessous de 1000. Pour rappel, à la naissance, nous disposons d’1 million de follicules ovariens, dont chacun renferme un ovocyte. Cette réserve diminue naturellement avec l’âge, jusqu’à la ménopause. Or, qui dit ménopause dit arrêt de la production d’œstrogènes. Après 12 mois sans règles, on considère que la ménopause est confirmée.
- L’Inserm indique que dans certains cas, un traitement hormonal de la ménopause (THM) peut être, sous certaines conditions, prescrit par les médecins pour pallier la carence en œstrogènes. Parlez-en avec votre médecin traitant pour qu’il pose un diagnostic.
- Selon une étude parue dans la revue scientifique « Royal Society Open Science », les relations intimes au moins une fois par semaine repousseraient le moment d’entrée en ménopause de 28%. Selon l’étude, cela pourrait s’expliquer par la réponse du corps aux signaux d’une éventuelle grossesse. Alors pourquoi ne pas adopter cette idée de remède 100% naturel ?
Explications sur ces symptômes
Ces effets désagréables vous inquiètent et suscitent des questions ? Nous vous expliquons les mécanismes. En les comprenant, vous serez en mesure de relativiser et de mieux les supporter.
1. Les bouffées de chaleur
Pendant la ménopause, la sécrétion d’œstrogènes diminue et entraîne un déséquilibre hormonal qui dérègle le mécanisme de régulation de la température du corps. C’est ce qui provoque les bouffées de chaleur.
Ce symptôme se caractérise par une sensation de chaleur intense au niveau du buste, du cou et du visage. Il peut s’accompagner de vertiges. Il a une durée variable de quelques secondes à quelques minutes.
Comment en diminuer les effets et la fréquence ?
- L’hygiène de vie permet de diminuer les bouffées de chaleur. En adoptant une alimentation équilibrée, en évitant l’alcool, le tabac, en limitant le sucre et les boissons excitantes comme le café, également en évitant les situations de stress, vous limiterez les bouffées de chaleur au quotidien.
- Les huiles essentielles comme la sauge sclarée, le cyprès vert ou encore l’anis vert peuvent être efficaces sur les bouffées de chaleur, et pour retrouver un équilibre hormonal. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin traitant.
2. Les troubles génito-urinaires
Comme pour les bouffées de chaleur, la diminution d’œstrogènes entraîne un déséquilibre de la flore intime, ce qui provoque plusieurs troubles au niveau du vagin et des urines.
Les syndromes génito-urinaires de la ménopause (SGUM) sont nombreux. Les principaux sont les symptômes vulvo-vaginaux : sécheresse vaginale, brûlures vulvaires, douleurs et irritations génitales.
Comment en diminuer les effets et la fréquence ?
- Consulter votre gynécologue ou votre médecin traitant, il pourra vous prescrire, si nécessaire, des traitements hormonaux à base d’œstrogènes. Administrés par voie générale ou locale (ovule, anneau ou crème) ou des traitements non hormonaux à base de lubrifiants (pour vos rapports sexuels) et d’hydratants.
- Votre hygiène de vie compte également : évitez de fumer, et adoptez une alimentation saine, variée et équilibrée.
3. Les troubles de l’humeur
La baisse d’hormones comme les œstrogènes et la progestérone entraîne un déséquilibre hormonal, ce qui conduit à des troubles de l’humeur.
Énervement, irritabilité, dépression… la ménopause est une étape de la vie d’une femme, compliquée et perturbante. Souvent certaines femmes considèrent la ménopause comme un pas vers l’âge et une perte de leur féminité, ce qui peut leur donner un état d’esprit négatif.
Comment en diminuer les effets et la fréquence ?
- Pratiquer des activités physiques et de relaxation (yoga, Pilates, sophrologie, acupuncture…) ;
- Diminuer ou arrêter tout ce qui énerve comme le café, l’alcool, les boissons énergisantes, le tabac, et prendre des repas plus légers au cours de votre journée ;
- Croquer la vie à pleines dents ! Sortir, retrouver vos amis et familles, s’amuser ! La ménopause ne doit pas vous faire arrêter de profiter à cause de quelques troubles d’humeur !
- En parler autour de vous, à votre conjoint(e), aux femmes traversant la même période ou à un psychologue qui vous accompagnera dans cette transition. La parole a un effet libérateur, et vous bénéficierez de conseils toujours bons à prendre. Toutes les femmes sont concernées un jour ou l’autre par la ménopause et vous avez tout à gagner à exprimer à voix haute ces changements qui bouleversent votre corps et votre comportement.
Entre ces symptômes et cette période de transition importante dans la vie d’une femme, vous pouvez vous sentir démoralisée. Ne soyez pas fataliste, suivez nos conseils, échangez-avec votre médecin traitant, votre gynécologue, parlez-en à votre entourage pour vivre au mieux cette période de la vie et vous faire du bien !
