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Comment gérer l’arthrose au quotidien ?

Faites-vous partie des 10 millions de Français concernés par l’arthrose ? Cette maladie chronique touche 65 % des plus de 65 ans et 80 % des plus de 80 ans. Quels sont les symptômes ? Qui touche-t-elle ? Comment la prévenir et comment vivre avec ? Le point avec AÉSIO mutuelle.

L'arthrose, de quoi s’agit-il ? 

Les symptômes 

L'arthrose, ou ostéoarthrite, est une affection chronique, un vieillissement des articulations lié à leur usure. Les articulations touchées sont, le plus fréquemment, le genou, la hanche, les doigts et celles de la colonne vertébrale. L’épaule, la cheville et le poignet peuvent aussi être atteints. Quels sont les symptômes spécifiques ? Vous pouvez ressentir :

  • Des douleurs lorsque l’articulation en question est mobilisée ;
  • Une sensibilité lorsque vous appliquez une légère pression sur la zone concernée ;
  • Une raideur, notamment au réveil ou après avoir été immobile (elle dure rarement plus de 30 minutes) ;
  • Une perte progressive de flexibilité ;
  • Une sensibilité accrue aux changements de température provoquant une sensation d’inconfort dans l’articulation ;
  • Des craquements ;
  • L’apparition de petites excroissances osseuses ;
  • Une inflammation dans des cas rares. 

Les articulations touchées et l’intensité des symptômes varient beaucoup d’une personne à l’autre. 

Les mécanismes

Cartilage, ligaments, os, muscles, liquide synovial... En cas d’arthrose l’ensemble de l’articulation est altéré. En temps normal le cartilage protège vos articulations contre l’usure en réduisant le nombre de frottements quotidiens. Mais parfois, suite à un endommagement, le corps peut produire des excès de produits chimiques dans le but de réparer les tissus. Cette accumulation entraîne l’augmentation de la production des constituants du cartilage, comme le collagène (protéine fibreuse rigide du tissu conjonctif) et les protéoglycanes (substances permettant la réparation). 

Cette altération des tissus génère de la rétention d’eau. Le cartilage gonfle, s’amollit et commence à se détériorer, perdant en souplesse et en élasticité. De plus, en tentant de soigner les lésions, votre corps peut entraîner une nouvelle croissance des os et des autres tissus. Des fissures superficielles apparaissent et de petites cavités osseuses se forment sous le cartilage, affaiblissant l’os (ostéophytes).  Enfin, la surface lisse et lubrifiée du cartilage devient rugueuse et se creuse, ne protégeant plus l’articulation des frottements et des chocs. 

Quels sont les différents types d'arthrose ?

Il existe deux types d’arthrose :

L’arthrose primaire

Si vous n’êtes pas prédisposé à l’arthrose, votre arthrose sera qualifiée de « primaire » (ou idiopathique). On n’en connait pas la cause. Elle peut ne toucher que certaines articulations (genou, pouce…) ou s’étendre de manière élargie. 

L’arthrose secondaire

Si votre arthrose est due à une maladie qui touche les articulations, comme les maladies inflammatoires (arthrite rhumatoïde, goutte, lupus...) ou les maladies métaboliques (diabète, hémochromatose), alors cette dernière sera qualifiée de « secondaire ». Il en va de même si elle est issue :

  • D’une blessure et d’une chirurgie sur l’articulation ;
  • D’une anomalie articulaire congénitale ;
  • D’un trouble métabolique (excès de fer ou excès de cuivre…).

Arthrose : qui est touché ?

Une question d’âge 

  • À l’âge de 80 ans presque tout le monde est atteint d’arthrose mais elle commence souvent lors de la quarantaine ou de la cinquantaine.
  • Avant 40 ans, vous aurez plus de risques de développer une arthrose si vous êtes un homme, notamment à cause d’une lésion ou d’une déformation. 
  • Entre 40 et 70 ans, c’est l’inverse, l’arthrose a plus tendance à se développer chez les femmes. 
  • Après 70 ans, le sexe n’interagit plus avec le développement de la maladie. 

La génétique et le mode de vie 

L'arthrose est probablement une maladie résultant de facteurs héréditaires et de facteurs liés au mode de vie. Si vous avez un métier qui vous oblige à beaucoup solliciter certaines de vos articulations, vous avez plus de risques d’être atteint d’arthrose plus tard. Les ouvriers de fonderie, les agriculteurs, les mineurs et les conducteurs d’autobus sont ainsi particulièrement touchés.

Il en va de même si vous pratiquez une activité sportive intensive qui mobilise particulièrement vos articulations (rugby, foot, tennis…). Pour autant, le contraire n’est pas conseillé non plus : le manque d’activité physique aboutit à la diminution du tonus musculaire et réduit l’apport sanguin aux muscles, entraînant une mauvaise oxygénation du cartilage. Par ailleurs, l’obésité peut également jouer un rôle majeur dans le développement de l’arthrose, en surchargeant les articulations des hanches, des genoux et des chevilles.

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Comment prévenir l’arthrose ?

Ayez une bonne alimentation 

Bien manger peut constituer un moyen de se prémunir ou de faire face à des douleurs articulaires. Certains aliments, notamment les aliments transformés, ont en effet tendance à faire augmenter le taux d’inflammation dans l’organisme, un facteur déclencheur de l’arthrose. Au contraire, la consommation régulière de crucifères (chou, chou-fleur, brocoli, roquette, cresson, navet…), riches en antioxydants, en alcalinisant et en vitamine K, permet de renforcer votre système immunitaire tout en favorisant le renouvellement des cellules et le renforcement des os. Il en va de même pour les poissons gras (sardine, hareng, saumon…) qui sont riches en oméga 3 nécessaires au bon fonctionnement de nos cellules. 

Comme vu plus haut, un excédent de poids va inévitablement entraîner la fragilisation de vos articulations, puisque les genoux et les hanches sont davantage sollicités et s’usent plus vite. Le lien causal entre l'obésité et l'arthrose du genou est bien démontré. L’excès de poids exerce une contrainte mécanique très forte sur l’articulation, ce qui l’use prématurément. Même le risque de souffrir d’arthrose des doigts augmente à cause de mécanismes liés à l’inflammation chronique. C’est pourquoi il est recommandé de maintenir un poids santé, c’est-à-dire un poids qui respecte votre indice de masse corporelle (IMC).

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Pratiquez une activité physique régulière

Les muscles permettent de protéger les articulations, en particulier celle du genou, et donc de limiter le risque d’arthrose. De manière générale, pratiquer de manière quotidienne une activité physique maintient votre corps en bonne santé, assure une bonne oxygénation de vos articulations et permet de renforcer vos muscles.

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Hydratez vous 

Bien vous hydrater est essentiel pour garantir le bon fonctionnement de votre organisme et par conséquent de vos articulations. Actuellement, l’eau ionisée, ou alcaline, est de plus en plus présentée comme votre alliée. Composée d’un PH compris entre 8 et 10 elle est plus « basique » que la plupart des eaux de sources ou du robinet. Elle permettrait ainsi de neutraliser les déchets acides, les toxines, elle agirait comme un antioxydant et boosterait votre immunité... Vous pouvez vous en procurer notamment grâce à un ioniseur d’eau. Toutefois les bénéfices sont encore à l’étude et l’essentiel reste de consommer de l’eau, de source ou du robinet.

Adopter les bonnes postures 

Adopter les bonnes postures régulièrement vous permettra de limiter considérablement le risque de sursolliciter votre cartilage et ainsi d’abîmer vos articulations. Ayez donc les bons réflexes au quotidien pour éviter le mal de dos  et pour assurer un maximum de fluidité dans vos mouvements. Pensez aussi à adopter les bonnes postures au travail. Enfin, pour préserver votre corps, il est important de renforcer vos muscles.

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Quels sont les traitements ?

Il n’existe pas de traitement curatif ou de traitement qui permette de retarder la destruction du cartilage, mais il y a des solutions médicamenteuses et non médicamenteuses visant à soulager la douleur et la raideur de vos articulations touchées. 

Traitements non médicamenteux

  • Pratiquez régulièrement de l’exercice physique, 30 minutes d’activité physique dynamique par jour. 
  • Essayez de perdre de 5 % à 10% de votre poids en cas d’obésité ou d’embonpoint.
  • Faites de la physiothérapie (traitement visant à rétablir, à maintenir ou à améliorer la mobilité et le bien-être). 
  • Adaptez votre environnement professionnel.

Médicaments analgésiques

Parfois ces mesures ne suffisent pas et il faut passer par la prise de médicaments pour soulager les douleurs. En cas d’arthrose, l’antidouleur recommandé en premier lieu est l'acétaminophène. Il est reconnu comme très efficace. Soyez toutefois vigilant avec le dosage : prendre de trop fortes doses peut endommager le foie. Si ces traitements s’avèrent inefficaces, il faudra alors opter pour des médicaments anti-inflammatoires.

Petit rappel, évitez l’automédication, demandez plutôt conseil à votre médecin traitant.

Rédigé par : CHEVALIER Clotilde