Comment organiser sa démarche de prévention des risques ?
Évaluer le risque
Identifier les actions de prévention à mener
Former et informer les salariés
Évaluer sa démarche de prévention des risques
Instaurer une culture de la prévention
1. Évaluer le risque
L’évaluation des risques professionnels (EvRP) est la première étape d’une démarche de prévention des risques en entreprise. D’un point de vue légal, il s’agit d’une obligation qui figure au nombre des 9 principes généraux énoncés par le Code du travail (Article R4121-1).
Réalisée par l’employeur, l’EvRP intègre idéalement tous les collaborateurs concernés ou leurs représentants (délégués du personnel, délégués syndicaux et CHSCT). Les salariés sont en effet les mieux placés pour identifier les risques sur leurs postes de travail respectifs. Les associer au projet est en outre une manière efficace de les impliquer dans la démarche de prévention santé de l’établissement.
L’évaluation des risques professionnels donne lieu à la conception d’un « Document unique » (DUERP). Il mentionne le cadre et les méthodes d’analyse choisies, fait l’inventaire des risques identifiés et répertorie les actions à mettre en place. Ce document est rédigé par le chef d’entreprise, en collaboration avec les services de prévention et de santé au travail.
2. Appliquer les actions de prévention
Les actions préconisées par le DUERP relèvent généralement des 3 niveaux de prévention identifiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) :
- Les mesures de prévention primaire visent à supprimer le risque à la source. Il s’agit par exemple de remplacer un produit dangereux par un équivalent non toxique ou d’organiser les temps de travail de manière équilibrée pour éviter le stress et les facteurs de risques psycho-sociaux (RPS).
- Les mesures de prévention secondaire permettent de limiter l’exposition au risque lorsque celui-ci est inévitable. Par exemple, étiqueter les produits nocifs, créer une notice pour les outils dangereux, doter les travailleurs d’équipements de sécurité ou les former aux gestes et postures adaptées en fonction de leur métier.
- Les mesures de prévention tertiaire sont plus curatives que préventives. Elles interviennent dans une logique de réparation pour aider les individus victimes d’un accident du travail ou d’une pathologie professionnelle.
3. Former et informer les salariés
Informer les travailleurs des risques encourus sur leur poste de travail est une obligation légale. La mise à disposition du DUERP, l’affichage des règles de sécurité et le rappel régulier des méthodes de prévention identifiées lors de l’EvRP sont donc essentiels.
En outre, la prévention des risques professionnels est une démarche qui s’inscrit dans le long-terme. La formation des salariés à la gestion des risques au travail, quel que soit leur secteur d’activité, est un gage de performance. Plus compétents et mieux protégés, les travailleurs sont aussi plus productifs : un atout de taille pour l’entreprise.
4. Évaluer sa démarche de prévention des risques
Le suivi des mesures mises en œuvre est indispensable pour proposer si besoin des moyens d’action complémentaires. Des indicateurs doivent être définis pour mesurer l'efficacité de chaque action (nombre d’incidents, taux d’absentéisme, fréquentation de l’infirmerie…). Il est possible de cette manière d’évaluer la pertinence de la démarche de prévention engagée en comparant les résultats avec les objectifs initialement fixés.
5. Instaurer une culture de la prévention
Établir une liste de protocoles formels ne suffit pas pour atteindre l’objectif « zéro accident » ! La prévention des risques en entreprise est efficace lorsqu’elle traduit un but commun mobilisant tous les acteurs. La communication et le dialogue social sont donc essentiels pour mettre en place une démarche de prévention santé durable et fonctionnelle et instaurer une véritable culture de la prévention au sein de l’établissement !