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Maladies respiratoires : quels sont les risques pour la santé ?

Dotés d’un système immunitaire moins vigoureux, les personnes âgées et les jeunes enfants sont particulièrement touchés par les maladies respiratoires. Elles peuvent avoir à terme des conséquences graves sur leur état de santé général. Quels sont les risques pour la santé ? Comment les éviter ?
Une adolescente en pleine nature a des problèmes respiratoires
  1. Les dangers respiratoires chez les enfants et seniors

  2. Risque environnemental : pollution et maladies respiratoires

  3. Risque comportemental : les mauvaises habitudes qui pèsent sur notre santé

1. Les dangers respiratoires chez les enfants et seniors

Bronchite, asthme, bronchiolite… Les maladies du système respiratoire occasionnent une gêne respiratoire, une toux ou un essoufflement chronique. Certaines infections aiguës ont une cause virale ou bactériologique, comme la pneumonie ou la tuberculose. Elles peuvent provoquer une forte température et gagner l’état général du patient. Pour les personnes les plus fragiles, une hospitalisation s’avère alors nécessaire.     

2. Risque environnemental : pollution et maladies respiratoires

Plus de 90% des enfants respirent chaque jour un air pollué, selon l’OMS, qui estime à environ 600 000 le nombre d’enfants décédés d’infections respiratoires dues à l’exposition chronique à un air pollué. Ces chiffres effrayants s’expliquent par une plus grande sensibilité des jeunes enfants à la pollution de l’air extérieur, mais aussi intérieur.

  • À l’intérieur : un nombre important de combustibles utilisés pour la cuisine, le chauffage ou l’éclairage dégagent des substances extrêmement nocives ;
  • À l’extérieur : l’exposition chronique aux particules fines et à l’effet d’ozone (surtout lorsque la température extérieure est élevée) aggrave les risques d’asthme, d’affections respiratoires ou de maladies pulmonaires.

 

Mais il n’y a pas que les enfants qui sont plus vulnérables face à ces risques. La pollution de l’air a également des effets dévastateurs sur la santé des seniors. Une exposition aux particules fines et à l’ozone, même à court terme, peut avoir un effet délétère sur le vieillissement du cerveau. Elle entraîne aussi une diminution des fonctions pulmonaires, le développement de maladies respiratoires et une augmentation de la mortalité chez les personnes âgées.

La solution ? L’Organisation mondiale de la santé préconise la mise en œuvre de mesures pour réduire significativement la pollution de l’air et l’effet d’ozone :  

  • Moins d’énergies et de combustibles fossiles ;
  • Une meilleure gestion des déchets pour diminuer les émanations nocives issues de leur combustion ;
  • L’usage exclusif de techniques non polluantes à l’intérieur des habitations pour améliorer la qualité de l’air intérieur. 

3. Risque comportemental : les mauvaises habitudes qui pèsent sur notre santé 

Les dangers respiratoires qui affectent la santé des enfants et des seniors proviennent aussi de facteurs comportementaux. Le tabac figure au premier rang de ces facteurs de risque évitables. Les conséquences du tabagisme passif chez l’enfant sont, en effet, catastrophiques, que ce soit pendant la grossesse ou après la naissance. Mortalité fœtale, développement de maladies pulmonaires, atteinte du système respiratoire ou encore aggravation des symptômes de l’asthme figurent parmi les effets les plus fréquents d’une exposition chronique.

Les personnes âgées souffrent également de l’exposition au tabac. Le cancer du poumon est un exemple frappant : première cause de mortalité par cancer, 80 à 90% des cas sont liés au tabagisme actif. Il s’agit également d’une des causes majeures de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie pouvant évoluer vers une insuffisance respiratoire. Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer ! L’arrêt du tabac à 60 ans améliore l’espérance de vie de 3 ans…

L’hygiène de vie et l’inactivité physique augmentent le risque d’encombrement, de toux et d'essoufflement. Ce n’est donc pas un hasard si le plan national de santé publique encourage la pratique d’une activité physique à tous les âges comme moyen de prévention santé ! En effet, le sport permet la circulation de l’oxygène dans les poumons et favorise le développement thoracique. Il offre un soutien important en cas d’insuffisance respiratoire et améliore la résistance à l’effort, notamment chez les personnes asthmatiques. 
 
Enfin, des affections respiratoires liées au travail peuvent apparaître plusieurs années après la fin de la carrière. Exposition aux particules fines, inhalation de poussières ou de produits nocifs dans le cadre du travail sont responsables de nombreuses pathologies.   

Notre capacité respiratoire s’affaiblit au fil des années. Essoufflement, manque d’énergie, toux permanente : l’auto-évaluation vous aide à surveiller l’état de votre santé et à détecter l’apparition d’une éventuelle maladie respiratoire. En cas de doute, consultez sans tarder votre médecin généraliste !