Imagerie médicale : quelle prise en charge ?

L’imagerie médicale : définition 

L’imagerie médicale est définie par le Larousse comme “une spécialité médicale consistant à produire des images du corps humain vivant et à les interpréter à des fins diagnostiques, thérapeutiques ou de surveillance de l'évolution des pathologies".

Elle comprend deux spécialités médicales différentes :

1. La radiologie et l’imagerie médicale qui regroupent : la radiographie, la radioscopie, la tomographie, le scanner, la mammographie, la radiologie interventionnelle, l’échographie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ;

2. La médecine nucléaire, qui inclut : la scintigraphie, la tomoscintigraphie, la tomographie par émission de positons (TEP), le PET-Scan.

Chacune de ces technologies médicales est destinée à une recherche clinique spécifique, en complément d’examens classiques et autres investigations, comme les examens biologiques.

Zoom sur les techniques d’imagerie médicale les plus courantes

Parmi toutes les techniques d’imagerie médicale qui existent, quatre sont souvent utilisées dans le cadre d’examens médicaux pour poser un diagnostic ou faire un suivi. Il s’agit de la radiographie, de l’échographie, du scanner et de l’IRM.

La radiographie 

Cette technique est la plus simple et la moins coûteuse. La radiographie utilise les rayons X pour obtenir des images en 2 dimensions de la structure osseuse et des tissus organiques. Elle est, par exemple, utilisée en orthopédie, rhumatologie, orthodontie, pneumologie, ou pour des mammographies.

Durant l’examen, le patient est placé entre le tube à rayons X et la plaque numérique contenant le film. Au moment de la prise des clichés dans différentes positions, il ne doit pas bouger et bloquer sa respiration si cela est demandé. L’examen est rapide et indolore. 

L'échographie

L’échographie, qui est une technique d’imagerie par ondes ultrasonores, permet de représenter les organes, les vaisseaux et les ligaments du corps. Son objectif est de déceler une tumeur, une infection ou une malformation. Elle est aussi utilisée pour effectuer les examens trimestriels durant une grossesse.

Lors de l’examen, le praticien applique un gel cutané sur la zone observée, afin d’aider le contact entre la sonde et la peau et donc la correcte transmission des ultrasons. La sonde est ensuite déplacée en exerçant une légère pression. 

Le scanner

Cet examen permet d'obtenir des images du corps en coupes fines grâce à des rayons X. Les images sont reconstituées par ordinateur (en 2 voire 3 dimensions), donnant une analyse précise de différentes régions du corps.

Pendant l’examen, le patient s’allonge sur la table d’examen, avec les bras le long du corps ou derrière la tête. Le lit se déplace pour placer la zone observée au niveau d’un large anneau contenant un émetteur-récepteur de rayons X. Il est possible qu’il soit demandé au patient de bloquer sa respiration pour améliorer la qualité des images. 

Cette technique d'imagerie médicale est cinq fois plus sensible que le film photographique de la radiographie conventionnelle, permettant d'isoler chaque point de l'anatomie par des mesures densitométriques. 

Bien qu'indispensable, l’imagerie médicale peut aussi s’avérer coûteuse. Voyons comment l’Assurance maladie et votre mutuelle santé peuvent prendre en charge en partie cette dépense de santé.

L’IRM 

L’IRM permet d’obtenir, grâce à des ondes électromagnétiques, des images de l’intérieur du corps en 2 ou en 3 dimensions. Il s’agit de la technique d’imagerie la plus précise car elle permet de montrer des détails invisibles en radiologie standard. C’est aussi la plus coûteuse, car elle nécessite une grande technicité pour être utilisée. 

L’examen se déroule dans une salle fermée le temps de l’IRM. L’appareil d’IRM se trouve dans un tunnel au centre de l'aimant où règne un champ magnétique intense et homogène. Le patient est allongé sur la table d’examen et la zone du corps examinée est placée au centre du cylindre. Lors du démarrage de l’appareil, la table glisse dans le tunnel et un aimant balaye la zone, le temps de l’acquisition des images. L’intérieur de l’appareil est bien éclairé et ventilé. À savoir : chaque image prise provoque des vibrations qui engendrent les sons désagréables. C’est normal !

Les tarifs et la prise en charge d’une imagerie médicale par la Sécurité sociale

Le remboursement d’une imagerie médicale

Le remboursement de vos actes d’imagerie médicale par l’Assurance maladie dépend des indications déterminées par la Haute autorité de santé (HAS) et est soumis à certaines indications thérapeutiques. Par exemple, pour une radiographie du massif facial, le remboursement se fera uniquement en cas de sinusite aiguë, si un premier traitement n’a pas fonctionné pour la recherche d’un corps étranger ou après d’un traumatisme orbitaire.

Si l’imagerie médicale est prescrite par le médecin traitant ou conventionné, elle fera l’objet d’une prise en charge à hauteur de 70 % du tarif de convention établi par la Sécurité sociale.

Si elle est effectuée en dehors du parcours de soins coordonnés, donc non prescrite par le médecin traitant ou conventionné, le remboursement par la Sécurité sociale ne sera que de 30 % du tarif conventionnel.

Il existe aussi des cas particuliers bénéficiant d’une prise en charge à 100 %. C’est le cas par exemple pour :

• Une grossesse : lors d’un suivi de grossesse, les deux premières échographies sont remboursées à 70 % par la Sécurité sociale. La dernière est prise en charge à 100 %. Pour le remboursement du prix d’une échographie supplémentaire, il faut d’abord obtenir l’accord préalable de la Caisse d’assurance maladie.    

• Un dépistage du cancer du sein : la mammographie est intégralement remboursée par la Sécurité sociale pour les femmes âgées entre 50 et 74 ans, au rythme d’un examen tous les 2 ans.

• Un risque élevé ou très élevé de cancer : la mammographie et l’échographie sont remboursées à 100 % par la Sécurité sociale, et ce, quel que soit l’âge. 

• Un statut affection longue durée (ALD) : les examens d’imagerie médicale sont remboursés à 100 % pour les personnes souffrant d’une pathologie longue durée comme le cancer ou le diabète.

• Les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) : la prise en charge est intégrale. 

Les tarifs conventionnés d’une imagerie médicale

Les tarifs conventionnés d’une imagerie médicale ne sont pas les mêmes selon :

• La technologie utilisée ; 

• Le contexte de l’examen médical ; 

• La partie du corps examinée ; 

• La typologie du patient et de sa pathologie.

Plus particulièrement, le tarif d’une IRM ou d’un scanner se divise en deux montants distincts :

1. Le forfait technique correspondant au coût de l’utilisation de l’appareil : il existe un tarif conventionné à taux plein quand une seule IRM ou un scanner est réalisé(e) et un prix conventionné à taux réduit, lorsque plusieurs IRM ou scanners sont réalisé(e)s pour une même pathologie ;

2. Les honoraires médicaux.

Les tarifs conventionnés sont, la plupart du temps, loin des prix réellement facturés par les praticiens. Il existe notamment des écarts importants pour les scanners et les IRM. La souscription d’une mutuelle santé reste donc nécessaire pour obtenir une prise en charge suffisante.