Comment prévenir les maladies neurodégénératives chez les seniors ?

Des seniors particulièrement concernés par les maladies neurodégénératives
Nous pouvons tous être touchés par une maladie neurodégénérative, indépendamment de notre âge ou de notre sexe. Mais les seniors sont particulièrement concernés, car la fréquence de ces affections augmente fortement avec l’avancée en âge.
Rare avant 65 ans, la maladie d’Alzheimer touche par exemple jusqu’à 15 % de la population à 80 ans d’après les données de l’Inserm. Le déclin cognitif peut prendre différentes formes : troubles de la mémoire, difficultés à réaliser des actions simples comme se servir d’un téléphone ou préparer le repas, désorientation dans le temps et dans l’espace, troubles du langage ou agnosie visuelle, ce qui traduit l’impossibilité de reconnaître un objet malgré une acuité visuelle normale.
Deuxième affection neurodégénérative la plus répandue en France, la maladie de Parkinson est très rare avant 45 ans. Sa fréquence augmente après cet âge, avec un pic entre 85 et 89 ans selon l’Inserm. Elle se manifeste notamment par des troubles moteurs, avec trois symptômes majeurs : akinésie (difficulté d’initier un mouvement), hypertonie (rigidité des membres), tremblements (essentiellement au repos).
Moins connues du grand public, d’autres maladies neurodégénératives touchent aussi plus fréquemment les seniors. C’est le cas de la démence à corps de Lewy, de la démence fronto-temporale et de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) (aussi appelée Maladie de Charcot).
Et chez les plus jeunes ?
Certaines maladies neurodégénératives peuvent également toucher les enfants ou les jeunes adultes. Les symptômes de la maladie de Huntington, une affection héréditaire rare, peuvent se manifester dès 30 ans, parfois même plus tôt dans les formes dites juvéniles. Certaines maladies génétiques rares peuvent également entraîner des troubles du neurodéveloppement chez l’enfant, tels que le syndrome de Sanfilippo, qui mène généralement à une perte d’autonomie vers l’âge de 10 ans.
Des facteurs de vulnérabilité aux maladies neurodégénératives
S’il n’est pas possible d’empêcher totalement l’apparition d’une maladie neurodégénérative, vous pouvez réduire le risque de développer cette pathologie en agissant sur certains facteurs de vulnérabilité connus ou suspectés. Une hygiène de vie adaptée, fondée sur une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une stimulation intellectuelle, peut contribuer à préserver le bon fonctionnement du cerveau. De plus, un diagnostic précoce permet, dans certains cas, de ralentir l’évolution de la maladie et d’améliorer la qualité de vie grâce à une prise en charge personnalisée.
Des prédispositions génétiques
Certaines prédispositions génétiques peuvent accroître le risque de développer une maladie neurodégénérative. Des études ont par exemple montré que certaines formes précoces d’Alzheimer sont liées à la mutation de gènes liés au métabolisme du peptide amyloïde, une petite protéine naturellement produite par le cerveau.
Un ou plusieurs cas de maladies neurodégénératives ont été identifiés dans votre famille ? Parlez-en à votre médecin traitant. Selon votre situation, il pourra envisager une surveillance adaptée, des conseils de prévention personnalisés ou, dans certains cas, un dépistage génétique.
Si un diagnostic a été posé et que vous avez des doutes, ou si vous souhaitez simplement confirmer une orientation thérapeutique, il est possible de solliciter un deuxième avis médical. Ce recours peut vous aider à mieux comprendre votre situation et à prendre une décision éclairée concernant votre prise en charge.
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Un régime alimentaire déséquilibré
L’alimentation joue un rôle essentiel dans la santé du cerveau. Une étude scientifique parue en décembre 2024 dans la revue Alzheimer & Dementia révèle qu’un régime alimentaire à fort pouvoir inflammatoire est associé à un risque nettement accru de développer une démence. Le quart de la population présentant l’indice inflammatoire alimentaire le plus élevé présente ainsi un risque augmenté de 84 % de développer une démence, et jusqu’à 88 % pour la maladie d’Alzheimer.
Vous pouvez réduire le pouvoir inflammatoire de votre alimentation en limitant votre consommation d’acides gras saturés et trans (charcuteries, fritures), de produits ultra-transformés (plats préparés industriels, biscuits industriels), de sucres ajoutés et de glucides raffinés (sucre blanc, pâtisseries, bonbons, confiseries). À l’inverse, vous pouvez augmenter la part de fruits et de légumes riches en antioxydants (fruits rouges, épinards, brocolis), d’aliments à forte teneur en oméga-3 (poissons gras, noix, graines de lin, huile de colza) et en vitamines et minéraux (légumineuses, céréales complètes), d’épices comme le curcuma, le poivre et l’ail.
Le régime méditerranéen : un modèle à suivre
Le régime méditerranéen, souvent cité pour ses bienfaits cardiovasculaires, est également reconnu pour son effet protecteur sur le cerveau. Il repose sur une consommation abondante de fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, huile d’olive, accompagnée de quantités modérées de poissons, produits laitiers et très peu de viandes rouges ou de produits sucrés.
La sédentarité
La sédentarité augmente le risque de développer une démence, comme le démontre une étude parue en septembre 2023 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA Network Open). L’analyse de données portant sur près de 50 000 adultes suivis pendant plus de 6 ans a montré que le temps passé assis chaque jour est fortement associé à un risque accru de développer une démence. Passer plus de 10 heures par jour assis augmente le risque de démence, et ce risque triple au-delà de 15 heures par jour.
Une activité physique régulière est bonne pour la santé et réduit le risque de déclin cognitif. Une étude américaine publiée en 2018 dans la revue Neurology Clinical Practice a ainsi mis en évidence le rôle protecteur du sport sur les facultés cognitives chez les seniors. La pratique régulière par les seniors de la marche, du renforcement musculaire, du yoga ou du tai-chi a un rôle préventif sur l’apparition de maladies neurodégénératives.
Le manque de stimulation intellectuelle
Le cerveau a besoin d’une stimulation régulière pour rester performant. Un quotidien sans lecture, apprentissage, réflexion ou curiosité peut accélérer le déclin des fonctions cérébrales. À l’inverse, cultiver la curiosité intellectuelle, apprendre de nouvelles choses (langue étrangère, instrument de musique, nouvelles technologies), résoudre des jeux de logique (mots croisés, sudoku, échecs) ou simplement lire régulièrement contribue à maintenir l’activité cérébrale.
La stimulation intellectuelle ne passe pas seulement par des activités individuelles : les interactions sociales jouent également un rôle essentiel. Échanger avec les autres, débattre, partager des souvenirs ou des émotions et participer à des activités collectives sont autant d’occasions de solliciter la mémoire, l’attention, le langage et l’empathie. Une étude publiée en 2023 dans Nature Aging a ainsi montré qu’une vie sociale active à l’âge adulte réduit de 30 à 50 % le risque de développer une démence.
La perte auditive, un facteur aggravant ?
Une étude publiée en 2022 dans la revue Jama Network Open a mis en lumière le rôle protecteur du port d’aides auditives chez les personnes malentendantes. Cette méta-analyse révèle que le port d’appareils auditifs ou d’implants cochléaires chez les personnes souffrant de perte auditive permet de réduire de 19 % le risque de déclin cognitif à long terme, incluant la démence. Les mécanismes à l’oeuvre reposeraient sur une réduction de la charge cognitive, une meilleure stimulation sensorielle et une prévention de l’isolement social.
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La consommation de tabac ou d’alcool
La consommation de tabac a un impact délétère sur votre santé, et votre cerveau est également touché. Une étude publiée en 2021 par l’American Heart Association met en lumière un surrisque de 40 % de développer la maladie d’Alzheimer chez les fumeurs, et de 30 % toutes démences confondues. À l’inverse, arrêter de fumer permet de prévenir l’apparition d’une démence ou d’une maladie d’Alzheimer : après 9 ans sans tabac, le risque de développer une démence rejoint celui des non-fumeurs.
L’alcool peut également accélérer le déclin cognitif et favoriser l’apparition d’une démence. Une étude publiée en 2025 dans Science Daily met en lumière un risque accru de 133 % de développer des lésions cérébrales associées à des troubles cognitifs et à la maladie d'Alzheimer pour une consommation de huit verres d'alcool ou plus par semaine. Diminuer votre consommation d’alcool est alors essentiel pour préserver votre santé autant que vos fonctions cognitives.
Un diagnostic médical tardif
Un diagnostic trop tardif prive les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative des bénéfices d’une prise en charge précoce. Quatre médicaments permettent par exemple de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer ou d’améliorer certaines fonctions cognitives : prescrits dès l’apparition des premiers symptômes, ils améliorent durablement la qualité de vie des seniors touchés par cette pathologie.
Les premiers signes de déclin cognitif sont trop souvent banalisés ou attribués à l’âge. Repérer précocement des symptômes tels que des oublis fréquents, des troubles de l’orientation spatiale ou des difficultés à trouver ses mots, permet de consulter rapidement et de bénéficier d’un accompagnement adapté. Le diagnostic repose sur des évaluations neuropsychologiques, parfois complétées par une imagerie cérébrale ou des examens biologiques. Détecter la maladie dès ses premiers stades facilite la mise en place de stratégies thérapeutiques, sociales et environnementales visant à préserver l’autonomie le plus longtemps possible. Cela permet également d’impliquer plus tôt les proches et d’anticiper les décisions à venir en cas d’installation d’une dépendance.
Vous vous posez des questions sur la mémoire ou l’autonomie d’un proche ? Partagez vos interrogations ou vos inquiétudes à votre médecin traitant ou au professionnel de santé qui suit la personne concernée.
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