L’automédication : gare aux risques !
L’automédication désigne la prise d’un ou plusieurs médicaments, consommés ensemble ou séparément par une personne, sur sa propre initiative, et donc sans avis médical et notamment, sans le conseil d’un pharmacien. Cette pratique est souvent utilisée dans le cas de maladies bénignes comme le rhume, le mal de dos, de tête mais aussi dans le cas d’allergies, avant parfois une consultation médicale.
Quelques chiffres
- 72% des Français doutent de la fiabilité des informations véhiculées sur internet.
- 80% des Français ont recours à l’automédication fréquemment, sans l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien. La plupart ne connaisse pas le risque de surdosage et ses lourdes conséquences.
- 8 jours d’hospitalisation en moyenne sont dus à un effet indésirable médicamenteux.
- 50% de ces hospitalisations pourraient être évitables.
Quels sont les principaux dangers de l’automédication ?
En 2021, Opinion Way a mené une étude pour Synapse Medicine sur les Français et l’information sur les médicaments.
Il en ressort que la difficulté à lire les notices des médicaments constituerait le danger n°1 de l’automédication. 62% des Français trouvent effectivement les informations des notices difficiles à lire. Aussi, ils ne prennent pas connaissance des effets indésirables ou bien ne comprennent pas les indications qui figurent sur les notices. D’autres dangers sont liés à l’automédication :
- Un autodiagnostic erroné ;
- Un mauvais choix de médicaments ;
- Le surdosage ;
- Les interactions médicamenteuses, voire alimentaires ;
- Le traitement des symptômes mais pas des causes ;
- La non-vérification de la date de péremption ;
- Les effets indésirables.
Lorsque vous présentez des symptômes douloureux ou gênants, votre premier réflexe doit être de consulter votre médecin traitant. Si les manifestations sont légères ou en attendant d’obtenir un rendez-vous médical, demandez un avis à votre pharmacien. En tant que professionnel de santé, il saura vous conseiller.
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Personnes à risque : soyez particulièrement vigilants aux médicaments
Les premières personnes à risque sont les personnes âgées, dont la santé est plus fragile. En cas de traitement, il est important de vérifier qu’elles prennent bien les médicaments recommandés, en respectant la posologie et le délai prescrit par le médecin traitant. L’automédication peut être dangereuse car elle peut créer une interaction indésirable avec le traitement en cours.
Les personnes touchées par des maladies chroniques (cancer, maladie cardiovasculaire, diabète, etc.) doivent également faire preuve de vigilance, pour les mêmes raisons.
Les femmes enceintes ou qui allaitent doivent être particulièrement vigilantes et éviter de prendre tout type de médicaments, sauf sur prescription médicale. Par exemple, il est déconseillé de consommer des antalgiques dans le cadre d’une grossesse.
De la même manière, l’automédication est déconseillée chez les enfants.
L’automédication est très répandue en France. Certaines populations ou situations exposent particulièrement à cette pratique. C’est le cas notamment des étudiants. Pour la plupart confrontés à une situation de précarité. Ils vont donc renoncer à des consultations médicales pour des motifs financiers.
Les personnes qui vivent dans des déserts médicaux et rencontrent des grosses difficultés à pouvoir consulter et sont donc amenées à prendre des médicaments de leur propre initiative.
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Focus sur l’alerte récente sur les médicaments contre le rhume
Récemment, L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mené une étude sur les médicaments anti-rhume et incite strictement à ne plus les utiliser. Sont concernés les médicaments vasoconstricteurs comme Humex, Actifed, Nurofen, Rhinadvil ou encore Dolirhume. En effet, ils combinent un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule), du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête). Consommer ce type de médicaments vous pourrait vous conduire à un risque de surdosage et d’effets indésirables très graves (vertiges, accidents vasculaires, neurologiques, infarctus du myocarde…).
A retenir : les bons gestes de l’automédication
Il est important de limiter le recours à l’automédication. En cas de besoin, adressez-vous à votre médecin traitant ou demandez conseil à votre pharmacien. Vous pouvez avoir recours à l’automédication si vos symptômes sont légers.
Après la prise du médicament, assurez-vous que les symptômes disparaissent avant la durée maximale du traitement. Si ce n’est pas le cas, arrêtez le traitement et consultez votre médecin traitant. Une consultation est aussi nécessaire si les symptômes s’aggravent ou évoluent.
Si vous rencontrez des effets indésirables, déclarez-les sur le site de l’ANSM, ou auprès de votre médecin traitant.
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