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Perte de cheveux chez la femme : que faire ?

1 femme sur 4 de plus de 25 ans souffre de chute de cheveux, et il semble que ce nombre soit en augmentation depuis quelques années. Fatigue, stress, changements hormonaux... Quelles sont les causes ? Comment stopper la perte de cheveux ? Quand devez-vous consulter ? AÉSIO mutuelle vous répond.
Analyse du cuir chevelu d'une femme

Vous perdez vos cheveux : quelles sont les principales causes ?

La perte de cheveux chez les femmes peut être causée par plusieurs facteurs. Voici les principales causes :

Les déséquilibres hormonaux : Les fluctuations hormonales, notamment celles liées à la grossesse, à la ménopause ou aux troubles de la thyroïde, peuvent entraîner une perte de cheveux.

La génétique : L’alopécie (ou la perte de cheveux) androgénétique est une cause fréquente, souvent héréditaire. Elle se manifeste généralement par un amincissement des cheveux, et s'explique par une sensibilité accrue de la racine des cheveux (follicules pileux) aux androgènes, hormones sexuelles masculines également sécrétées chez la femme en petite quantité. 

Le stress : Le stress physique ou émotionnel peut provoquer une perte de cheveux temporaire, connue sous le nom d’effluvium télogène, seconde grande cause d’alopécie.

En savoir plus

Stress et maladies : existe-t-il un lien ?

Le stress, quand il devient chronique, engendre des conséquences néfastes sur la santé physique et mentale. Véritable mécanisme de protection contre le danger à la base, il peut, s’il perdure dans le temps ou s’intensifie, entraîner des lésions pérennes sur l'organisme. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut le diminuer considérablement, voire l’éviter complètement, par des gestes et des rituels simples à mettre en place au quotidien.

#Changer de regard

L’alimentation : Une carence en nutriments essentiels, comme le fer, le zinc, les protéines ou les vitamines (notamment la vitamine D et la vitamine B12), ainsi que des minéraux comme le sélénium, peut affecter la santé des cheveux. 

Les problèmes médicaux : Certaines maladies, telles que les maladies auto-immunes (comme l’alopécie areata ou pelade), les infections (comme la teigne), les affections cutanées (comme le psoriasis), les troubles endocriniens (comme le syndrome des ovaires polykystiques dit SOPK), l’endométriose, les troubles de la thyroïde, peuvent conduire à la perte de cheveux.

Les médicaments : Certains traitements médicaux, comme les traitements du cancer, les anticoagulants ou les antidépresseurs, peuvent avoir la perte de cheveux comme effet secondaire.

Les pratiques capillaires : L’utilisation excessive de traitements chimiques (colorations, permanentes), les coiffures trop serrées (chignons, tressage, queues de cheval) ou les outils de coiffage à chaleur comme le lisseur peuvent abîmer les cheveux et provoquer leur chute.

Le vieillissement : Avec l’âge, le cycle de croissance des cheveux peut ralentir, entraînant un amincissement général et une perte de cheveux.

Comment reconnaître l’alopécie androgénétique ?

L'alopécie est dite "androgénétique" lorsqu'une hypersensibilité héréditaire aux androgènes accélère le cycle de vie du cheveu. À terme, le follicule s’épuise et produit des cheveux de plus en plus fins, un duvet puis, dans le pire des cas, plus rien.

Le phénomène d’alopécie androgénétique démarre souvent lors d’une phase clé de la vie d’une femme, à savoir la puberté, la maternité, la pré-ménopause, ou encore la ménopause.

Trois stades sont observés :

  • Le stade 1 : Le dégarnissement capillaire est modéré et concerne le haut du crâne. La partie frontale n’est pas affectée.

  • Le stade 2 : L’alopécie est plus prononcée et des cheveux courts, gris ou blancs peuvent apparaître sur la chevelure malade. La ligne frontale est située à un centimètre en arrière du front.

  • Le stade 3 : L’alopécie est presque totale au niveau de la partie supérieure de la tête.

Les antécédents familiaux jouent un rôle important ainsi que le stress, un facteur aggravant car il augmente la sécrétion des androgènes, également à l’origine d’une sécrétion accrue de sébum.

Un examen capillaire (trichoscopie digitale) est conseillé pour confirmer l’origine androgénétique de la perte de cheveux, et établir le traitement le plus adapté.

Important 

  • Une alopécie androgénétique d’apparition brutale chez une femme ménopausée doit amener à consulter pour un bilan hormonal avec dosage de la testostérone. Il peut s’agir d’un problème d’ovaires ou de glandes surrénales.

  • L’alopécie androgénétique ne s’arrête pas si elle n’est pas traitée.

Quand devez-vous consulter ?

On estime que la perte de cheveux est pathologique :

  • Lorsque le nombre de cheveux perdus chaque jour est supérieur à 100 ;

  • Lorsqu’une zone du cuir chevelu perd plus de cheveux que le reste du crâne ;

  • Lorsque la chute persiste au-delà de 6 à 8 semaines.

Il est important de consulter votre médecin traitant, un dermatologue ou un spécialiste pour évaluer précisément la cause de la perte de cheveux et déterminer le traitement le plus approprié.

Un bilan sanguin complet (et notamment un dosage de la ferritine) est prescrit pour rechercher une carence en fer, des problèmes thyroïdiens ou des troubles hormonaux essentiellement, qui se manifestent par une alopécie diffuse sur tout le cuir chevelu.

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Quels sont les traitements efficaces ?

Voici les traitements les plus courants qui existent pour la perte de cheveux féminine :

Le traitement médicamenteux indiqué par votre médecin traitant est souvent prescrit dès le stade 1 de l’alopécie car il permet de normaliser le cycle pilaire, voire de ralentir et, dans certains cas, de stopper la chute des cheveux. Un traitement hormonal anti-androgènes peut parfois être conseillé par votre gynécologue s’il n’y a pas de contre-indications.

Pour le traitement des lésions de la pelade ou des lésions inflammatoires (croûtes, pustules ou squames), ce sont des corticoïdes ou des antibiotiques, selon la maladie, qui sont prescrits par voie générale ou locale pour stopper ou limiter l’extension de l’alopécie.

Les thérapies hormonales : Certaines pilules contraceptives peuvent aider à réguler les hormones et améliorer la santé des cheveux.

Les traitements par injection : Différents traitements par injection (régénération cellulaire, mésothérapie, microneedling ou injections par micro-aiguilles) permettent de stimuler l’activité capillaire et de ralentir la perte de cheveux.

Les traitements au laser, la luminothérapie : Les dispositifs de thérapie au laser à faible intensité peuvent stimuler les follicules pileux et favoriser la croissance de nouveaux cheveux.

Les suppléments nutritionnels : Des vitamines et minéraux comme le fer, le zinc, la biotine et la vitamine D peuvent être prescrits pour traiter les carences qui contribuent à la perte des cheveux.

Les traitements naturels : Certaines huiles essentielles, sur conseil médical, comme l’huile de romarin ou l’huile de menthe poivrée, peuvent aider à stimuler la croissance des cheveux lorsqu’elles sont massées sur le cuir chevelu.

Les thérapies complémentaires : Des approches comme l’acupuncture, le yoga et la gestion du stress peuvent également être bénéfiques pour réduire la perte de cheveux liée au stress.

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La greffe de cheveux, une option pour les cas avancés de perte de cheveux

Lorsque la chute de cheveux évolue depuis longtemps et que tous les traitements ont été tentés sans succès, la greffe de follicules pileux ou une chirurgie de réduction de tonsure par lambeaux peut être proposée.

La méthode de greffe Follicular Unit Extraction (FUE)

La FUE est préconisée pour les femmes ayant une petite surface à combler comme les zones usées à cause de chignons trop serrés. Elle est également recommandée pour les femmes souffrant de trichotillomanie (arrachage compulsif des cheveux), ainsi que pour les femmes d’origine africaine ayant porté des tresses depuis leur enfance, et présentant des zones dégarnies sur le cuir chevelu.

Les follicules pileux d’un à quatre cheveux sont prélevés un à un sur une zone préalablement rasée (pas plus de 500 follicules par séance). Ils sont réimplantés dans la zone dégarnie.

Le résultat définitif s’observe entre six à neuf mois après l’intervention.

La méthode de greffe Follicular Unit Transplantation (FUT)

La greffe par prélèvement d’une bandelette est privilégiée lorsque la chute de cheveux est importante.

L’intervention chirurgicale dure 2h30. Une fine bande de cuir chevelu de 20 cm de long et 1 cm de large est prélevée sous anesthésie locale. Les 3 000 à 4 000 follicules pileux sont découpés en microtransplants d’un à cinq cheveux. Ils sont greffés dans les zones déficientes afin de favoriser la repousse.

Les résultats de cette opération s’observent environ neuf à douze mois plus tard.

Ces deux techniques, bien qu'ayant des approches différentes, représentent des solutions prometteuses pour les femmes cherchant à retrouver une chevelure existante. Elles permettent d’améliorer l’apparence capillaire, mais également d’accroître une meilleure confiance en soi.

En choisissant l’une ou l’autre de ces techniques, les femmes peuvent espérer un renouveau significatif.

Est-ce que la greffe de cheveux pour femme est remboursée par la Sécurité sociale ?

En général, la greffe de cheveux est perçue comme un acte esthétique par la Sécurité sociale, donc non remboursée, sauf dans certains cas particuliers. Si la perte de cheveux est due à des circonstances graves comme des brûlures, de la radiothérapie ou des maladies de peau, il est possible d'obtenir un remboursement.

La chute de cheveux est un problème complexe qui peut avoir de nombreuses causes. Il est important de ne pas ignorer ce phénomène et de chercher des solutions adaptées. En consultant votre médecin traitant ou votre dermatologue, il est possible de gérer et de traiter la perte de cheveux efficacement

N'oubliez pas que chaque situation est unique, et qu’il est essentiel de trouver sans attendre la solution qui vous convient le mieux !

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Rédigé par : Pascale Milléquant

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